Décès de trois patients: enquête sur le protocole médicamenteux

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Après le décès de trois patients au CHU de Nantes, une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de ces décès simultanés.

Trois patients atteints d’un cancer et qui suivaient une chimiothérapie sont décédés en même temps au CHU de Nantes. Pour ce faire, une enquête été lancée pour savoir si c’est le médicament qui leur a été prescrit qui est à l’origine de leur mort.

Une équipe de l’ANSM a enquêté sur les médicaments prescrits aux malades.

Pendant leur thérapie de chimiothérapie intense, les quatre malades avaient suivi un traitement « composé du médicament cyclophosphamide à la place du médicament melphalan constamment prescrit », d’après le ministère de la Santé qui a interpellé jeudi l’inspection générale des Affaires sociales (Igas).

Ce vendredi, un comité technique d’établissement réunissant la direction et les organisations syndicales a été organisé afin de parler des circonstances et des conditions dans lesquelles, l’enquête a été menée.

Les malades avaient commencé à suivre leur traitement à la fin du mois d’octobre avec des difficultés graves notées douze jours après.

Ces malades avaient suivi un traitement préalable, mais ils avaient fait une rechute qui demandait l’usage de l’autogreffe au CHU de Nantes, d’après les précisions de Benoît Vallet Directeur général de la santé (DGS).

L’Igas a la mission de trouver ce qui est à l’origine de ces complications et analyse «  la manière dont a été organisée, les moyens et les conditions dans lesquelles, se sont réalisées les chimiothérapies ». « Sur ce point, les complications n’ont pas été justifiées », lance-t-il à travers un communiqué.

Le fait que les médecins du CHU de Nantes ait utilisé la cyclophosphamide à la place du melphalan, souvent utilisé pour soigner ce genre de malades, a été justifiée « par le problème d’approvisionnement européennes sur le melphalan et aussi parce qu’ils ont choisi choix de réserver les lots qu’ils possèdent pour traiter les patients souffrant de myélome », a expliqué le ministère de la Santé.

L’ANSM indique que le phénomène des problèmes d’approvisionnement de fin de stocks est fréquent et pas une nouveauté et cela ne concerne pas uniquement la cancérologie.